Bon, souple, collant… voici les mots que l’on trouve sur les programmes de courses à propos de l’état de la piste. Comment et qui détermine l’état du terrain ? Voici quelques éléments de réponse sur les techniques employées et sur l’importance de cette donnée.
Le terrain est mesuré avec un pénétromètre. Cet instrument est utilisé tous les jours, quel que soit l’hippodrome et permet, grâce à quelques simples manipulations, de déterminer l’état de la piste où vont évoluer les chevaux. Le régisseur de l’hippodrome se rend sur la piste avec un « pénétromètre » qui est composé d’une simple tige de fer et d’un poids d’un kilo. A plusieurs endroits de la piste, il laisse tomber le poids d’une hauteur déterminée et relève la profondeur à laquelle il a pénétré dans le sol.
La personne qui a mesuré l'état du terrain entre ces données dans un logiciel qui contient des tables de conversion ainsi qu’une base de données. Il obtient ainsi une moyenne qui lui permet d’annoncer l’état du terrain en fonction de cette échelle de base :
Jusqu’à 2,2 : Très léger
2,3 – 2,7 : Léger
2,8 – 2,9 : Bon léger
3 – 3,2 : Bon
3,3 – 3,4 : Bon souple
3,5 – 3,7 : Souple
3,8 – 4,1 : Très souple
4,2 – 4,5 : Collant
4,6 – 5 : Lourd
5,1 et + : Très Lourd
L’avantage de cette donnée est qu’elle est basée sur des mesures concrètes dont le résultat est sûr. Vous pouvez considérer que cette donnée est fiable. Le seul petit bémol à apporter est que le terrain peut évoluer au cours d’une même réunion de courses : il peut devenir plus pénible si la pluie tombe en continu, il peut également se raffermir, si le soleil et la chaleur s’invitent. C’est à vous de le prendre en compte. Si vous êtes familier des hippodromes, ce sont surtout les professionnels qui pourront vous dire comment le terrain évolue, après une ou deux courses.
Lorsque vous étudiez une course, il faut évidemment prendre ce paramètre en compte. Notamment lorsque l’état du terrain est plutôt situé dans les extrêmes, à savoir un terrain vraiment léger ou au contraire, un terrain vraiment collant. En effet, un cheval habitué au bon terrain aura énormément de mal à s’adapter à un terrain lourd et inversement. Du coup, si vous suivez un cheval en particulier, vous devez regarder sur quel type de terrain il a produit ses meilleures performances et ainsi prendre ce paramètre en compte dans votre choix final. On dit, dans ce cas, que le cheval a une aptitude à un certain type de terrain.