Cela signifie tout simplement que le cheval en question n’a pas les gains escomptés par rapport aux autres chevaux de sa génération.
- le cheval a été malade et a donc peu couru depuis le début de sa carrière, ou il a été arrêté plusieurs mois (voire plus) pour cause de blessure.
- le cheval, c’est surtout le cas chez les trotteurs, a été très souvent fautif lors de ses débuts et il n’a donc pas les gains escomptés par rapport au nombre de courses auxquelles il a participé. Au galop, ce type de cas de figure se présente avec les chevaux tardifs.
Ce n’est pas forcément une donnée extrêmement facile à trouver. Généralement, on entend cette expression de la bouche d’un entraîneur qui, en parlant de la chance théorique de son cheval dans une course, révèle : « il a été arrêté pendant 9 mois et est en retard de gains, il trouve donc un très bel engagement. »
Au trot par exemple, si le cheval a été sur la touche pendant plusieurs mois, il n’a pas engrangé de gains pendant cette période. Alors que ses congénères ont continué à courir et à gagner de l’argent. Lorsque le cheval revient à la compétition, il est en retard de gains et cela lui permet de bénéficier d’engagements très intéressants. Les conditions de courses, liées aux gains, vont lui permettre de profiter d’une position en 1ère ligne, alors que les autres devront rendre 25 mètres. Ou alors il sera engagé dans une épreuve où les chevaux ont les mêmes gains que lui mais pas la même qualité. Dans ce cas précis, le cheval peut alors gagner avec une belle marge, étant supérieur en classe.
En plat, c’est à peu près pareil. Le cheval peut débuter sa carrière à 3 ou même 4 ans parce qu’il est jugé « trop immature » ou pas assez « fort » pour supporter le poids de son jockey et celui de la course. Dans ce cas-là, lorsqu’il débute en course, il peut se retrouver dans des lots où les autres chevaux ont plus de gains que lui, mais pas forcément plus de qualité. Le cheval peut rapidement (quelques mois) rattraper son retard en remportant des petits lots dans lesquels l’opposition est à sa portée.
Il faut bien étudier le programme des courses pour « dénicher » ces chevaux-là. En divisant ses gains par son nombre de sorties, on peut voir si un cheval est en retard par rapport aux autres. Un trotteur qui a 25.000€ de gains en 6 sorties alors que son congénère a accumulé la même somme en 18 sorties, n’a pas la même valeur (regarder les performances détaillées).
Le mieux est quand même d’être à l’écoute des professionnels qui sont les mieux placés pour dire si un de leurs pensionnaires est en retard de gains. Restez à l’affût des interviews d’avant course, des magazines spécialisés qui relatent les propos des entraîneurs, des commentaires des journalistes spécialisés qui savent repérer ces chevaux. Si vous pensez avoir repéré un cheval en retard de gains : suivez-le et faites-vous plaisir !