C’est au haras de Saint-Georges qu’Ourasi voit le jour en avril 1980, de la jument Fleurasie. Si cette dernière présente quelques grands noms de l’élevage français dans sa lignée, comme Atus II ou Hernani III, sa carrière dans les courses est passée inaperçue. Greyhound, son père, était de niveau semi-classique, mais surtout le produit de la double lauréate du Prix d’Amérique, Gélinotte. Dans son haras, Ourasi est le seul poulain. Malgré son allure pataude et sa nonchalance, qui lui valent le surnom de « Roi Fainéant », il se qualifie pour les courses fin septembre 1982. Son entraîneur, propriétaire et éleveur Raoul Ostheimer bataille sans cesse pour le faire grimper dans le van. Et sans l’aide de quelques pommes, Ourasi ne serait jamais devenu un cheval de course hors-norme. En 1983, son entraînement et sa drive sont confiés au « Pape de Vincennes », Jean-René Gougeon, quintuple vainqueur du Prix d’Amérique.